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A la seule évocation de la note d'intention bien des auteurs font les yeux ronds, ont des sueurs froides jusqu'à en faire des cauchemars.

Sans vouloir dramatiser, la note d'intention est un document difficile à écrire à la structure obscure pour certains. Voilà pourquoi certains auteurs rechignent à l'écrire. Et pour cause ! Ce document répond à certaines règles qu'il convient de connaitre pour 1. ne pas avoir l'air d'un débutant, 2. s'aider d'un guide pour l'écrire et répondre aux attentes de celui qui le reçoit.

Pourquoi écrire une note d'intention ?

La note d'intention est un document que l'on envoie aux décideurs, c'est-à-dire à ceux qui vont prendre les risques financiers pour diffuser votre projet. Ce peut être un éditeur dans le cas d'un roman, BD ou pièce de théâtre ou un producteur dans le cas des scénarios de fiction ou documentaire.

L'auteur parle à la première personne et s'adresse à celui qui n'a pas encore lu le projet, précisément pour lui donner envie de lire le texte et le convaincre que c'est un projet sur lequel s'impliquer.

Nous sommes bien d'accord, que si votre note d'intention est bonne mais que votre manuscrit ou votre scénario de l'est pas, vous ne serez pas recontacté-e, mais si votre note d'intention n'est pas de qualité, votre projet n'aura que très peu de chance (voir pas) d'être lu. Cela va de soi.

" La note d'intention n'est ni un résumé de l'histoire, ni une biographie de l'auteur. "

Mais alors, une fois que tout cela a été dit, comment écrire et structurer une note d'intention ?

Vous conviendrez que la note d'intention d'un auteur de roman, de pièce de théâtre ou de bande dessinée, n'est pas tout à fait la même que celle d'un scénario quel qu'il soit (surtout si le scénariste se destine à la réalisation de son script ou non). Néanmoins il y a beaucoup de ressemblance et vous trouverez ci-dessous tous les points essentiels de ce document.

1. Premier point essentiel, une phrase d'accroche. Quelque chose qui n'est pas banal, qui questionne immédiatement le lecteur. Ce doit être court, dynamique et en lien (bien sûr) avec votre projet.
2. Ensuite, un résumé très court de votre récit : c'est-à-dire le point de départ et la bascule (l'incident déclencheur). Il ne faut pas résumé tout le projet, surtout pas, au risque de lasser votre lecteur (qui, rappelons-le, n'a pas beaucoup de temps ni de patience). Cette courte partie doit l'inciter à continuer et à vouloir lire le projet en lui-même.
3. Ce troisième point vise à définir les points forts de votre projet, c'est-à-dire son originalité, les thèmes et sujets abordés, mais aussi la façon dont vous le faite, votre implication personnelle dans ce projet (si c'est le cas)
4. Viens ensuite cette quatrième partie qui est différente selon que vous écrivez un récit destiné à l'édition ou à la production : 1️⃣dans le cas d'un scénario ou projet qui vise à être produit, il s'agit de préciser en quoi ce projet (à travers son thème ou son sujet ou encore la façon dont vous le traitez) mérite d'être produit en particulier. Pourquoi votre projet et pas un autre. Le mieux étant de partir de la particularité de votre projet pour aboutir à l'universalité du sujet. 2️⃣Pour ce qui est d'un récit ou projet qui vise à être édité, il convient de préciser le genre et d'adapter cette partie à chaque éditeur que vous contacterez (dans quelle collection il pourrait être ajouté par exemple) afin de montrer que vous vous adressez à cette personne en particulier et que vous connaissez son catalogue. L'important est de prouver que 1. le projet correspond à la ligne éditoriale de la maison que vous contactez, 2. que le projet est vendeur et qu'il rencontrera son public.
5. Ensuite, vient cette courte partie qui est utile pour parler des œuvres ou auteur/artiste qui vous ont inspiré. L'important est de choisir une ou deux références au maximum et de justifier ces choix. Gardez à l'esprit que votre lecteur n'aura pas forcément lu ou vu l'œuvre dont vous parlez (sauf si c'est la maison d'édition ou de production qui l'a édité/produit).
6. Partie utile uniquement pour les scénaristes qui se destinent à la réalisation de leur projet, c'est le moment de parler de vos envies de réalisation. Inspirations visuelles, style, décors pour que votre lecteur se projette dans les images à venir.
7. Puis vous pouvez conclure en reprenant les 3 aspects essentiels de ce que vous avez développé juste au-dessus : 1. pourquoi c'est vendeur, 2. à quel public (visez l'universalité du projet pour un film et le genre/collections de la maison d'édition pour le récit) 3. rappelez les raisons d'être du récit.

Pensez que le plus court est le mieux, une page A4 est largement suffisante (sauf pour les scénaristes-réalisateurs qui souhaites réaliser leur projet, dans ce cas, visez 1 page et demie).

Quand rédiger la note d'intention ?

Je l'ai dit au tout début de cet article, rédigez une note d'intention n'a jamais été une partie de plaisir pour la majorité des auteurs. La conséquence est facile à deviner, les auteurs s'attellent à sa rédaction à la fin du long processus d'écriture de leur récit, scénario ..etc

Résultat ? Prendre du recul est souvent très difficile. Parler de son projet encore davantage.

Mon conseil ? Rédiger une première ébauche de la note d'intention avant de débuter le 1er jet de votre roman, de votre script ou de votre pièce de théâtre, lorsque vous avez les idées claires, que vous êtes certain de la force de vos idées et de la nécessité d'écrire ce projet. Vous pourrez toujours y revenir plus tard pour peaufiner, améliorer ou modifier ce qui a évolué au cours de l'écriture, mais vous aurez, au moins, un premier texte solide sur lequel vous appuyer pour une réécriture. C'est également un bon exercice pour mettre à plat votre intention d'écriture.

J'espère que ces quelques conseils vous aideront pour rédiger ce document exigeant et complexe. N'hésitez pas à m'écrire si vous avez des questions ou pour planifier une 1 heure d'entretien avec moi pour vous aider à rédiger la meilleure note d'intention en fonction de votre projet.

Prendre RDV 👉ici (30 €/entretien d'1 heure)