Dans ce blog, au quotidien, voici la grande question qui m'obsède et à laquelle j'essaie de répondre au fur et à mesure de mes expériences avec les auteurs, de mes connaissances et de mes analyses :
Telle est la question et ce blog vous en donnera les réponses. Bienvenue dans Ligne Nouvelle. .
20 décembre 2025.
Je reviens de chez mon chocolatier préféré. Un samedi, me direz-vous, il va y avoir du monde, vu sa réputation, toi qui peux organiser ton emploi du temps comme tu l'entends, te voilà bien maline ". Bref, j'arrive à la boutique sur les coups de 10h30. Comme je m'y attendais, la boutique est pleine à craquer, trois vendeuses adorables slaloment entre les gourmands penchés sur les douceurs. Je me dis que l'attente va être longue, d'autant que j'ai encore beaucoup à faire aujourd'hui, des mails à envoyer, mon planning de janvier à organiser si je ne veux pas faire des promesses que je ne tiendrai pas. Mais c'est sans compter la bonhomie et le calme avenant d'un homme d'une quarantaine d'années qui s'avère être...le chocolatier renommé. Il nous sert aussitôt, parle de ses créations avec précision mais sans orgueil. Un vrai passionné. Et voilà où je voulais en venir. L'écriture tout comme la chocolaterie ou autre activité est une passion et c'est une richesse si elle le reste pour celui qui la pratique. Malgré le travail que demande cette discipline, malgré les difficultés, le fait qu'elle reste pour vous une passion me semble être le meilleur des baromètres pour continuer.
19 décembre 2025.
Ce matin, dans le cadre de mon Calendrier de l'Avent sur Instagram, j'ai travaillé avec une auteure à partir de la trame de son récit. Une romance. Le sujet de cet entretien étant libre, dès nos premiers échanges, elle me parle de l'évolution de ses deux protagonistes. Cette évolution lui pose problème. Ou, pour être tout à fait précise, elle me demande si faire évoluer ses protagonistes est obligatoire dans un récit sachant que les siens n'en ont pas ou très peu. Évidemment je suis piquée au vif tout en gardant pour moi cette interrogation, le sourcil levé - où a-t-elle bien pu lire qu'on devait faire évoluer ses personnages principaux coute que coute ? Car pendant l'entretien, c'est ce qu'elle me confirme, elle se sent contrainte par cette injonction, veut savoir si elle est dans les clous, le tout sur un fond de perfectionnisme qui la bloque pour écrire. Je ne lui demande pas où elle a lu que ses protagonistes devaient absolument évoluer au cours du récit, j'ai ma petite idée, habituée à voir passer sur les réseaux sociaux toutes sortes de conseils plus ou moins utiles pour aider les auteurs. Je ne me lance pas dans un débat sur faut-il ou ne faut-il pas, je préfère décortiquer son texte, lui montrer comment elle a construit la trajectoire de ses personnages pour l'aider à y voir plus clair. Pour qu'elle retrouve confiance en son texte et dans son travail, pour qu'elle ait assez de recul pour comprendre comment fonctionne ce qu'elle a construit et qu'elle ne voit plus. Être rassurée. Je crois qu'elle est repartie avec ce sentiment-là et j'espère que cela lui donnera assez de recul pour ne pas toujours écouter les conseils glanés à droite et à gauche, surtout lorsqu'ils n'expliquent pas en profondeur pourquoi ils sont donnés et en quoi cela influe le mécanisme du récit.